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aller au contenu principal ne pas subir guillaume ancel mise en avant publications rwanda, la fin du silence rwanda, la fin du silence est le témoignage d’un officier sur l’opération turquoise en 1994, l’intervention militaire française pendant le génocide des tutsi au rwanda. j’étais capitaine dans la force d’action rapide, détaché au sein d’une unité de combat de la légion étrangère. je devais guider les frappes aériennes – les opérations de bombardement des avions de chasse – pendant cette opération « humanitaire »… je ne crois pas que nous ayons dit la réalité sur le rôle de la france dans ce conflit et j’ai donc voulu témoigner des opérations auxquelles j’ai directement participé. je raconte dans ce récit, qui est construit comme mon journal d’opérations, ce que nous avons fait. ce livre est un témoignage sur la réalité de cette opération. ce n’est pas une critique de mes compagnons d’arme, dont j’ai admiré le courage et le professionnalisme, mais un récit des situations inextricables dans lesquelles nous avons été plongés par l’aveuglement des décideurs politiques de l’époque qui continuent de raconter, aujourd’hui encore, une fable aux français. depuis 25 ans, je me demande comment nous avons pu intervenir au rwanda sans jamais nous en prendre aux génocidaires. j’espère que ce témoignage permettra aux français de décider qu’il est temps de savoir ce qui s’est passé dans cette opération menée en leur nom, que les archives seront enfin ouvertes et qu’un débat puisse avoir lieu sur notre rôle dans le dernier génocide du xxº siècle qui a fait 1 million de morts en 100 jours. je témoigne sur ce sujet pour que les choses soient dites et que nous puissions juger par nous-mêmes sans laisser à d’autres le soin de nous expliquer ce qu’il faut en penser. merci aux belles lettres de cette publication dans la collection mémoires de guerre, pour que le silence ne devienne pas amnésie. [au rwanda, le livre est disponible en version papier à kigali auprès de la librairie ikirezi. il est conseillé de le commander pour leur permettre d’adapter leur livraison. contact : client@ikirezi.biz ] vent glacial sur sarajevo vent glacial sur sarajevo est un témoignage sur le siège de sarajevo. j’ai participé à l’opération d’interposition de l’onu en 1995, la ville était encerclée depuis déjà trois ans et sa population soumise aux tirs quotidiens des canons serbes. je dirigeais une équipe spéciale chargée de guider sur le terrain les frappes aériennes contre ces canons. nous étions intégrés dans un bataillon de la légion étrangère. un vent glacial ; c’est ce que j’ai ressenti quand nous avons pris conscience que la mission que nous devions mener n’était pas celle à laquelle nous étions préparés, et que nous nous sommes retrouvés pris au piège. vent glacial sur sarajevo est un témoignage sur la réalité de cette opération qui a marqué ma génération. j’ai pris le temps de raconter ces soldats professionnels, mes compagnons d’arme, leur courage, raconter ces situations inextricables et cette capitale assiégée que nous n’avons pas su protéger. remerciements aux belles lettres, dont la collection « mémoires de guerre » publie des témoignages nécessaires à l’intelligence collective, remerciements spéciaux à stéphane audoin-rouzeau, grand historien des conflits armés, qui a bien voulu préfacer ce livre dont je recommande la lecture à ceux qui aiment se faire leur propre opinion. vents sombres sur le lac kivu en 1994, la france est intervenue politiquement et militairement au rwanda dans le dernier génocide du xxe siècle. j’étais officier dans la force d’action rapide et j’ai participé à cette opération « turquoise ». depuis longtemps, je souhaitais écrire sur ce sujet, et c’est une période de « transition professionnelle » qui m’a donné le temps de construire ce récit, sous forme de roman. il avait pour seule ambition de donner un éclairage sur la réalité d’une opération, au cœur de la légion étrangère et au cœur de l’afrique des grands lacs. ce témoignage a provoqué une vif débat car les faits qu’il relate ne sont pas compatibles avec la version officielle de l’opération turquoise. alors qu’il devait s’agir d’une opération « purement humanitaire », la réalité des missions militaires que j’ai menées sur le terrain était des plus ambiguës. alors que nous pouvions stopper les génocidaires, nous n’avons eu de cesse de freiner leurs ennemis. alors que nous pouvions sauver des rescapés de bisesero, nous n’avons même pas été sollicités pour leur porter secours. alors que nous pouvions empêcher de nuire des criminels, nous leur avons permis de s’échapper et nous les avons réarmés dans des camps de réfugiés. je ne doute pas un instant que mes compagnons d’arme suivaient les ordres fixés par les responsables politiques de l’époque (gouvernement de cohabitation mitterrand-balladur) mais comment comprendre ce qui s’est passé et s’assurer qu’un tel drame ne puisse se reproduire si on ne connaît même pas les pièces du puzzle ? j’ai conscience de n’apporter qu’une bien modeste contribution à la connaissance de la réalité, il faudrait beaucoup d’autres témoignages et l’ouverture réelle des archives pour que des historiens puissent enfin nous dire quel a été le rôle de la france dans le génocide des tutsis, un million de victimes. auteur guillaume ancel publié le 20 mars 2018 18 avril 2018 catégories culture du silence , édition , histoire , livres , publication , rwanda , sarajevo étiquettes 1994 , ambiguïté , ancel , armée française , culture du silence , fac , forpronu , génocide , guerre , intervention militaire , légion étrangère , opération turquoise , récit , rôle de la france , rôle de la france au rwanda , roman , rwanda , sarajevo , tacp , témoignage , turquoise , vent glacial sur sarajevo , vents sombres sur le lac kivu , yougoslavie 3 commentaires sur publications rwanda : jacques lanxade, amiral politique ou responsable militaire ? jacques lanxade, qui s’était montré particulièrement discret sur la question du rôle de la france dans le génocide des tutsi, donne deux interviews successives au monde puis à la croix sur le rwanda, avec un message clef : « c’est aux politiques de défendre les militaires ». le monde la croix cela paraîtrait simple s’il n’avait joué dans ce drame un rôle déterminant, mais largement sous-documenté puisque les archives de cette opération « humanitaire » restent bouclées… ses prises de parole indiquent d’abord une forme d’inquiétude, comme s’il était entendu jusqu’ici que la question du rwanda ne pourrait pas être abordée, notamment après qu’elle eût été soigneusement coulée dans le béton de la mission d’information parlementaire présidée par paul quilès. ce dernier s’exprime d’ailleurs, en parallèle, pour rappeler aux français que nous pouvons dormir tranquilles puisqu’il nous dit (assure, jure, certifie, commande ?) qu’il ne s’est rien passé. des témoignages accablants le problème est qu’un sous-officier a témoigné que nous avions formé les génocidaires. mais celui-ci « avait été gravement blessé », sous-entendu « il a un pet’au casque, il ne tourne plus très rond… » puis un officier supérieur – au parcours on ne peut plus normal, le mien – témoigne que de nombreux aspects de l’opération turquoise relèvent de la complicité avec les génocidaires, il est donc traité de « bobo gauchiste affabulateur ». cependant un aviateur vient confirmer une opération de frappe aérienne destinée à stopper le fpr – les ennemis des génocidaires – et cela devient « des élucubrations d’officiers subalternes » pour jacques lanxade. une protection pour ses soldats ou pour lui ? patatras ! bernard kouchner, ancien ministre des affaires étrangères, reconnaît plubliquement que la france a commis une « très lourde faute politique » en soutenant les génocidaires, et aussitôt l’amiral rappelle la liste des responsables politiques de l’époque, à l’exception notable d’hubert védrine pourtant secrétaire général de l’elysée, et de jean christophe mitterrand, conseiller afrique… et de con